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12 février 2016 5 12 /02 /février /2016 11:09

Trois étapes de la vie de Steve Jobs, trois étapes pour comprendre comment un dirigeant est devenu un tel mythe, un gourou réussissant à créer des besoins dans l'esprit des gens. De ses echecs à son succès mondial, la construction d'un personnage attachant mais odieux, un parcours aussi compliqué que sa vie familiale.

On cite souvent les réalisateurs, leur mise en scène, la photographie ect... Cette fois avant de parler de Dany Boyle, il faut évoquer l'excellent scénario d'Aaron Sorkin. Le film nous plonge dans les coulisses de trois présentations de nouveaux modèles par Steve Jobs, au cours de celles-ci, son histoire entière est racontée, ses conflits sont mis en avant, sa prétention n'est pas éludée, sa difficulté à communiquer notamment avec sa fille n'est là non plus pas ignorée. Michael Fassbender a cette formidable réplique "il faut croire qu'avant chaque présentation, quelqu'un débarque pour vider son sac". Par ces trois "vidages de sac", Sorkin réussit à nous compter l'ensemble de l'histoire de Steve Jobs en ne focalisant son action que dans les coulisses de ces grands shows.

Evidemment, le scénario est admirablement servi par Dany Boyle, la mise en scène fluide et nerveuse nous fait penser aux plus belles scènes de The Social Network de Fincher. Boyle exploite au mieux ces trois différents lieux : l'intimité d'une loge pour une dispute familiale, l'étroitesse d'un couloir pour une confidence déterminente, la théâtralité d'une salle de spectacle pour un règlement de compte public et mémorable... Boyle revient ici à son meilleur niveau.

Enfin, que dire des interprètes ! Fassbender est tout simplement hallucinant, son jeu tout en sobriété nous permet de voir Jobs comme le personnage complexe qu'il est, plein de paradoxes : prétentieux et timide, sensible et brutal, amical et indifférent... Nommé aux prochains Oscars dans la catégorie méilleur acteur, il est avec ce rôle le concurrent le plus sérieux de Léonardo DiCaprio. Quant à Kate Winslet, elle est époustouflante, elle donne une dimension à son personnage, celle qui à chaque instant ne pliera jamais face à son patron et ami, celle qui n'aura de cesse d'essayer de mettre du liant dans ses relations familiales. A leurs côtés, une jolie gallerie de seconds rôles : Seth Rogen, Jeff Daniels, Katherine Waters...

Stve Jobs est un film à voir, non seulement car il ne tombe pas dans les travers du biopic classique, mais aussi pour sa qualité scénaristique et la puissance de ses interprètes.

Steve Jobs, de Dany Boyle, avec Michael Fassbender, Kate Winslet, Jeff Daniels, Seth Rogen... Durée 2h02. En salle depuis le 3 février. 

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5 février 2016 5 05 /02 /février /2016 11:21

Kate et Geoff s'apprêtent à fêter leurs 45 ans de mariage, mais à quelques jours de la soirée, Geoff apprend que le corps de son premier amour vient d'être retrouvé après 50 ans de disparition. Peu à peu, Kate va comprendre que son mari ne lui a pas toujours tout dit à propos de cette histoire. 

Avec une réalisation d'une jolie sobriété et une belle photographie, Andrew Haigh nous plonge dans l'intimité d'un couple qui progressivement va se révéler des faits du passé. Ce couple aurait-il été si le premier amour de l'un n'etait pas décédé ? Dans quelles circonstances cette personne est-elle décédée ? Quel était le niveau de leur relation ? Voilà autant de questions que Kate ne s'était jamais posée, voilà autant d'éléments que son mari ne lui avait pas confié.

Bien que le film soit convenu, et que l'idée de base soit assez simple. Andrew Haigh ose. Il ose montrer ce que beaucoup redoutent, l'ennui dans le couple, la routine, l'absence d'enfants. Il ose aussi filmer l'intimité, et la sexualité d'un couple de plus de 70 ans.

Pour servir cette histoire, Andrew Haigh a fait appel à Charlotte Rampling et Tom Courtenay. Ils sont tous deux excellents et proposent un jeu sobre et subtile. Charlotte Rampling en lice aux prochains Oscars dans la catégorie Meilleure Actrice est époustouflante dans le rôle de cette femme découvrant une autre facette de son mari et se posant des questions sur son couple, son passé et son avenir.

45 ans, de Andrew Haigh avec Charlotte Rampling et Tom Courtenay. Durée 1h35. En salle depuis le 27 janvier. 

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24 janvier 2016 7 24 /01 /janvier /2016 12:33

1926, Copenhague Einar et Gerda Wegener sont mariés, ils tentent de vivre de leur art, la peinture. Mais au fur et à mesure des années, Gerda va comprendre que son mari cache un lourd secret, celui de se sentir femme. Il va alors décider de suivre une réattribution sexuelle pour enfin devenir celle qu'il a toujours été. 

Tom Hooper revient après Le Discours D'Un Roi et Les Misérables avec un nouveau film d'époque, The Danish Girl. Si comme à chaque fois avec lui, la photographie, les décors et les costumes sont superbes, la mise en scène est d'une grande platitude et la réalisation d'un académisme confondant. 

Cette histoire incroyable de la première femme transgenre aurait mérité un traitement plus subtile que le parti pris choisit par le réalisateur, à savoir celui de ne pas aller plus loin dans la psychologie du personnage principal et de s'attarder sur sa souffrance physique plus que mentale. Le fait de traiter de manière manichéenne les réactions de la femme de Einar et celles des différentes médecin manque là encore de subtilité. Le personnage de Gerda aurait également mérité un meilleur traitement même si celui ci est bien plus travaillé.

Pour servir ce biopic, Eddie Redmayne auréolé de l'Oscar du meilleur acteur l'an dernier pour Une Merveilleuse Histoire Du Temps livre une performance taillée pour la cérémonie de cette année où il est à nouveau nommé. Peu de subtilité dans son jeu et une surdose d'émotion ne lui permettent pas d'exploiter au mieux son personnage. A l'inverse, l'excellente Alicia Vikander est éblouissante, elle donne à cette femme courageuse et amoureuse d'un bout à l'autre de son mari une profondeur et une belle intensité.

The Danish Girl est un biopic sans saveur, un film taillé pour les cérémonies de remises de prix, rien de plus, dommage.

The Danish Gril, de Tom Hooper, avec Eddie Redmayne, Alicia Vikander, Amber Heard, Matthias Schoenaerts, Ben Wishaw... Durée 2h. En salle depuis le 20 Janvier. 

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21 janvier 2016 4 21 /01 /janvier /2016 15:44

Orel et Gringe cherchent à percer dans le rap. 10 ans après une session réussite sur une radio locale, ils en sont au point mort, leurs producteurs posent un ultimatum : ils ont 24 heures pour écrire une chanson autrement ils leurs coupent les vivres. Entre les amis, les copines, les petits boulots et les bars, comment vont ils y arriver ?

Pour son premier film Oreslan s'est entouré de Christophe Offenstein afin de le coréaliser, et il a bien fait. La réalisation est soignée et ne donne pas l'impression d'un long clip d'1h30.

Cette histoire est à la fois celle de deux jeunes souhaitant percer dans le rap sans vraiment s'en donner les moyens et en n'y croyant plus vraiment, mais c'est aussi l'histoire de deux jeunes de province comme il y en a tant perdus dans une sorte de routine faite de potes, de filles et de sorties.

Orelsan et Gringe trouvent ici leurs premiers rôles au cinéma et réussissent le passage du petit au grand écran. Il réussissent non seulement à ne pas faire un grand clip de rap, mais aussi à ne pas faire un long épisode de Bloqués. Les scènes musicales sont toutes réussies avec un vrai point fort pour celle de la premiere radio ou encore pour celle réunissant Orelsan et sa grand-mère.

Comment C'Est Loin est un bon premier film, et sans doute pas le dernier de ses deux interprètes principaux.

Comment C'Est Loin de Orelsan et Christophe Offenstein avec Orelsan et Gringe... Durée 1h35. En salle depuis le 9 décembre 2015.

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18 janvier 2016 1 18 /01 /janvier /2016 16:23

Joy, jeune femme portant à bout de bras sa famille choisit de ne plus subir sa vie et de croire en ses rêves. Vivant sous le même toit que son ex mari, sa mère, sa grand mère et parfois son père, Joy va à leurs côtés vivre une épopée aussi improbable que sensationnelle.

Joy, est l'exemple même du fait qu'il n'y pas de mauvais sujets pour faire un bon film. David O Russel, parvient à nous intéresser à cette femme créatrice du premier balai rétractable. Et cette troisième collaboration avec sa muse Jennifer Lawrence à nouveau secondée par Robert De Niro et Bradley Cooper est une franche réussite.

Comme à chaque fois, la force du réalisateur est de nous offrir des moments d'anthologie : notamment la scène du téléachat appelée à devenir culte, ou encore un moment de grace lorsque Jennifer Lawrence et Edgar Ramirez chantent Something Stupid.

David O Russel, réalise à la fois un biopic et une représentation du rêve américain. Cette femme étant l'exemple même du fait que l'Amérique peut offrir à n'importe qui succès, gloire et fortune à partir du moment où le principal intéréssé y croit et se relève de chaque déception. Et Joy n'aura de cesse tout au long de sa vie de se relever et de croire en elle.

Comme à chaque fois, Jennifer Lawrence est éblouissante. Bien trop jeune pour le rôle, on oublie son âge et on adhère totalement à son rôle de mère de famille, divorcée et abimée par la vie. Sa quatrième nomination à l'Oscar de la meilleure actrice et son récent troisième Golden Globe sont amplement mérités. Le reste de la distribution, bien que prestigieuse est presque annecdotique tant l'actrice de 25 ans emporte tout sur son passage, néanmoins Bradley Cooper tire bien son épingle du jeu lors de ses quelques scènes, et Robert De Niro est parfait d'un bout à l'autre du film.

Cette représentation du rêve américain, tantôt drôle tantôt émouvante est un bon cru de David O Russel, à voir notamment pour la géniale Jennifer Lawrence.

Joy, de David O Russel, avec Jennifer Lawrence, Robert De Niro, Bradley Cooper, Edgar Ramirez, Isabelle Rossellini... Durée 2h04. En salle depuis le 30 décembre.

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7 janvier 2016 4 07 /01 /janvier /2016 18:16

Antoine est un compositeur de musique de film. Récemment oscarisé, il part en Inde sur le tournage d'une nouvelle version de Romeo Et Juliette. Au cours de ce voyage il est invité par l'ambassadeur de France pour une soirée en son honneur, lors de cette soirée il rencontrera Anna, la femme de l'ambassadeur, entre eux une belle histoire va naître.

Après une cinquantaine de films, Claude Lelouch se renouvelle encore. Cette fois ci, il pose son histoire en Inde et fait vivre aux spectateurs un magnifique voyage à travers ce pays en perpetuel mouvement. Il revient aussi à une distribution plus minimaliste avec deux personnages principaux et deux seconds rôles, loin de ses précedents films comprenant une multitude d'acteurs. Il travaille aussi avec des comédiens qui ne sont pas des habitués de ses films.

Si comme toujours la mise en scène est soignée et que la beauté du film est indéniable, cela est surtout dû aux sublimes paysages de l'Inde qui font partie des points positifs du film. L'autre atout du film est cette idée de suivre ce couple illégitime dans leur recherche de spiritualité, et dans leur rencontre avec Amma, cette pretresse indienne qui passe ses journées à serrer des milliers de gens dans ses bras.

Néanmoins, malgré de bons acteurs et des paysages sublimes, certains dialogues sont poussifs et le scénario pêche parfois par trop de simplicité. Mais l'ensemble est servi par un quatuor d'acteurs excellents avec en tête Jean Dujardin et Elsa Zylberstein incarnant un couple illégitime et insolite car quasiment tout les oppose. Avec eux, Christophe Lambert et Alice Pol jouent leurs conjoints respectifs mais sont un peu sous exploités, malgré une scène finale toute en sobriété et en émotion.

Un Plus Une en déroutera certains et en rejouira d'autres, après tout c'est ce qu'on attend d'un Lelouch !

Un Plus Une de Claude Lelouch, avec Jean Dujardin, Elsa Zylberstein, Alice Pol et Christophe Lambert. Durée 1h53. En salle depuis le 9 décembre. 

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6 janvier 2016 3 06 /01 /janvier /2016 08:59

Michel Racine est président de Cour d'assises, il est redouté car les peines sont rarement inférieures à 10 ans. A l'occasion du procès d'un homme pour homicide, son armure va se fendre lorsqu'il retrouvera parmi les jurés, une femme (médecin) qu'il a jadis aimé.

Christian Vincent fait le pari de fixer son histoire sur le temps d'un procès, 3 jours qui vont tout changer. Tout changer pour le président de la Cour d'assises, tout changer pour l'accusé et pour cette femme qui va venir perturber la froideur de Michel Racine.

C'est véritablement trois histoires en une : l'histoire entre le Président de la Cour d'assises et cette femme qu'il n'a pas vu depuis des années, l'histoire de l'homicide et la réalité d'un procès d'assises. Si la culpabilité ou l'innoncence de l'accusé nous intéresse, on reste plus attaché à la relation unissant le Président et la jurée et sur les liens qui se tissent entre les membres du jury.

Pour servir cette tranche de vie, Christian Vincent a fait appel à un Fabrice Luchini exceptionnel, tout en sobriété il étonne dans ce role d'homme froid qui semble être dépourvu de sentiments mais que le retour d'une jeune femme va déboussoler. Récompensé au dernier festival de Venise, il devrait pour ce rôle décrocher une nomination aux prochains César. Face à lui la star de Borgen, Sidse Babett Knudsen, en femme forte, qui a suivi Michel Racine lorsque celui-ci était malade. Pour les accompagner une formidable galerie de seconds rôles dont la toujours parfaite Corinne Masiero.

L'Hermine, est un grand film d'une élégance et d'une sobriété rare, avec un duo d'acteurs au sommet.

L'Hermine, de Christian Vincent, avec Fabrice Luchini et Sisde Babett Knudsen, Corrine Masiero... Durée 1h38. En salle depuis le 18 novembre.

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13 décembre 2015 7 13 /12 /décembre /2015 18:43

Hibat et Fereshteh, deux opposants au Shah d'Iran puis au régime des mollah quittent leur pays pour la France en compagnie de leur jeune fils. Cette arrivée au coeur d'un nouveau pays dont ils ne connaissent rien ne se fera pas sans mal, mais leur humanité et leur intelligence permettront une formidable intégration.

Avec son premier long Kheiron (Bref) frappe fort. Il signe l'un des films de l'année, regroupant de nombreux sujets touchant de près l'actualité : l'intégration, le racisme, l'extremisme religieux, les inquiétudes des banlieues...

Que ce film fait du bien dans la periode actuelle. Sorti peu avant les tragiques attentats du 13 novembre, il donne une belle image de la diversité culturelle et de l'intégration, tant les parents de Kheiron sont des exemples d'humanité, d'intelligence, d'abnégation et de travail. Il permet également de faire le parallèle avec le problème des migrants, comme eux, les parents de Kheiron ont quitté leur pays pour fuir la dictature, l'extremisme et l'intolérance, comme eux ils ont effectué un voyage long et périlleux.

Pour servir cette histoire forte Kheiron a dû considérer qu'il ne serait pas mieux servi que par lui même et joue le role de son père. Pour son premier grand rôle, il se met en difficulté alternant drame et comédie et va loin physiquement. A ses côtés la toujours aussi formidable Leila Bekhti qui continue de prouver film après film qu'elle est l'une des meilleures comédiennes de sa génération. Autour d'eux une jolie gallerie de seconds rôles : Gerard Darmon, Zabou Breitman, Kyan Khojandi, Michel Vuillermoz.

Nous Trois Ou Rien est le film à voir en ces temps troublés, un film plein d'espoir, une ode à la liberté, à l'accueil, à la tolérance et à l'intégration. Bravo Kheiron.

Nous Trois Ou Rien, de et avec Kheiron, et aussi Leila Bekhti, Gerard Darmon, Zabou Breitman... Durée 1h42. En salle depuis le 4 novembre.

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11 novembre 2015 3 11 /11 /novembre /2015 16:01

Madeleine a 92 ans, elle n'est pas malade mais est usée par la vie et décide qu'il est temps de partir avant d'être dépendante. Elle fait part de son choix à sa famille, mais sa décision ne va pas être reçue par tout le monde de la même manière.

Après des comédies comme De L'Autre Côté Du Lit ou encore La Croisière, Pascale Pouzadoux revient avec un film bien moins drôle. Malgré quelques maladresses de mise en scène elle réussit plutot ce nouveau long métrage.

Au rang des maladresses on peut regretter quelques scènes où l'émotion est trop appuyée alors que l'essentiel du film est dit dans le calme des discussions entre la mère et sa fille ou encore avec son aide ménagère. Autrement la mise en scène est plutôt soignée, et les effets de lumière lors du voyage des deux femmes sont superbes.

Le film est avant tout servi par ses actrices : Marthe Villalonga et Sandrine Bonnaire. Leurs prestations sont excellentes. Marthe Villalonga que l'on voit rarement au cinéma et plus rarement encore dans ce type de rôle, est étonnante de retenue et parvient à nous faire sourire avec son légendaire accent et des répliques dont elle a le secret. Quant à Sandrine Bonnaire, elle est comme toujours parfaite. Toutes les deux offrent une superbe scène de bain pleine de pudeur et d'amour. Elles sont secondées par Antoine Duléry ou encore Gilles Cohen.

La Derniere Leçon parvient à faire passer le message du droit à mourir avec pudeur et sans pathos. Le film vaut aussi beaucoup pour les prestations de ses deux actrices principales.

La Dernière Leçon, de Pascale Pouzadoux, avec Marthe Villalonga, Sandrine Bonnaire, Antoine Duléry... Durée 1h45. En salle depuis le 4 novembre. 

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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 11:36

Suite à un accident de ski Tony est dans un centre pour rééduquer son genou. Alors qu'elle soignera sa blessure, elle va faire le point sur son histoire d'amour tumultueuse avec Georgio. Comment ont-ils pu se faire autant de mal ? Comment la passion entre eux n'a jamais laissé place à l'amour ?

Pour son quatrieme long Maiwenn continue de filmer des être détruits, cette fois ci par l'amour. Si elle s'est peut être à nouveau inspirée de sa propre vie, elle ne tient pour une fois aucun rôle à l'écran, faisant place aux excellents Vincent Cassel et Emmanuelle Bercot.

Pour la première fois, la réalisation de Maiwenn est vraiment celle d'un film, laissant de côté la vision plutôt documentaire de ses précédentes réalisations (Pardonnez Moi, Le Bal Des Actrices et Polisse), les images sont ici bien plus léchées et plus travaillées. La mise en scène est également plus maitrisée.

Maiwenn propose sous forme de flashback à son héroïne de revenir sur cette passion. D'un début d'histoire lumineux à la destruction de ces deux amants qui tout en s'aimant ne parviennent pas à se rendre heureux.

Pour incarner ce couple, Maiwenn a fait appel à Vincent Cassel et Emmanuelle Bercot. S'il n'est plus besoin de vanter les qualités du premier qui est une fois de plus incroyable et donne une dimension et une force au personnage de Georgio. Force est de saluer l'immense prestation d'Emmanuelle Bercot. L'actrice réalisatrice qui a tant ému avec La Tête Haute, démontre ici tous ses talents d'actrice. Le prix d'interprétation qu'elle a reçu lors du dernier Festival de Cannes n'est que justice. Il était osé de la part de Maiwenn que de confier le rôle principale à une actrice qui si elle est reconnue, n'est pas ce qu'on appelle une actrice populaire, cela devrait sans doute changer. Pour compléter la distribution, la réalisatrice a fait appel à sa soeur Isild Le Besco et au génial Louis Garrel  (Les Deux Amis) qui confirme son talent pour la comédie. Enfin est aussi présent à l'écran une bande de jeunes (dont la star du web Normand Thavaud) qui campent d'autres patients du centre de rééducation, ils vont redonner le sourire et Tony et sont un peu le rayon de soleil du film.

Mon Roi est à voir, car il vient compléter l'oeuvre déjà très interessante de Maiwenn. Le film mérite également d'être vu pour les performances de ses deux acteurs principaux.

 

Mon Roi de Maiwenn, avec Vincent Cassel, Emmanuelle Bercot, Isild Le Besco, Louis Garrel... Durée 2h03. En salle dpuis le 21 octobre.

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