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5 février 2015 4 05 /02 /février /2015 20:09

En 2001 le journaliste Denis Robert met en lumière le système de la société Clearstream, son enquête va rejoindre celle du juge Van Ruymbeke et mettre à jour un scandale politco financier impliquant jusqu'aux plus hauts personnages de l'Etat.

Pour son nouveau film (après l'excellent Présumé Coupable) Vincent Garenq s'attaque à un sujet perilleux, l'affaire Clearstream. Périlleux car bien des années après, peu sont ceux qui peuvent dire avoir compris tous les tenants et aboutissants de ce scandale trop souvent réduit à la seule guerre opposant Dominique De Villepin et Nicolas Sarkozy. Il s'en sort brillament. Le film, richement documenté et très précis permet de mieux percevoir ce qu'était "l'affaire des affaires" (titre d'un des livres que Denis Robert y a consacré), dont l'épisode Sarkozy/Villepin ne représente qu'une infime partie.

Mélangez l'affaire des frégates, un informaticien mythomane, des morts suspectes, Oussama Ben Laden, des hommes politiques faussement impliqués dans une affaire de comptes à l'étranger... Vous obtenez une affaire rocambolesque mise en lumière de manière claire par le travail de Denis Robert et aujourd'hui de Vincent Garenq. Lors d'une rencontre avec le public, le réalisateur affirmait avoir voulu rendre hommage au travail du journaliste maintes fois condamné en diffamation lors de son enquête (aujourd'hui blanchi de toutes les accusations). Il réussit parfaitement grâce à un scénario efficace.

Pour incarner Denis Robert, Gilles Lellouche est parfait, il a confié n'avoir mis que trois jours pour accepter le film et lorsqu'il a failli abandonner le projet pour raison personnelle, Denis Robert lui a demandé de reprendre le projet. Il trouve là un de ses meilleurs rôles et confirme le joli tournant que sa carrière prend depuis quelques temps (Thérèse Desqueyroux, La French). Il est bien entouré par Florence Loiret-Caille (formidable épouse dépassée par les évènements) ou encore Charles Berling (impeccable Juge Van Ruymbeke), l'ensemble du casting remplissant son rôle à merveille.

On ressort de la salle avec moins de questions sur cette affaire. Mais on ressort révolté contre ce système, et révolté pour ce pauvre Denis Robert dont le travail n'aura pas eu de conséquences sur cette société opaque qu'était Clearstream.

 

L'Enquête de Vincent Garenq, avec Gilles Lellouche, Charles Berling, Florence Loiret-Caille. Durée 1h46. En salle le 11 février.

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 22:37

Un couple pour qui tout semble aller surprend tout le monde en annonçant son divorce. Pour satisfaire leurs carrières respectives, chacun veut que l'autre ait la garde des enfants, la guerre est déclarée et elle va être terrible !

Ce premier film de Martin Bourboulon est une grande réjouissante. Rarement je n'ai vu une salle autant rire (et de bon coeur) devant des gags féroces et politiquement incorrects. Tout y passe : de la vanne raciste, aux paroles sexistes en passant par la violence physique. Chaque scène est un plaisir, chaque réplique donne lieu à du rire. Les scènes se succèdent et l'imagination de ce couple pour faire souffrir ses enfants et sans bornes. Le film a aussi l'intelligence de ne pas avoir une durée trop longue afin qu'on ne finisse pas par se lasser des frasques de ces doux dingues.

Fait étonnant pour une comédie la réalisation est soignée, les images belles, et les acteurs parfaitement dirigés. Réalisé par Martin Bourboulon, Papa Ou Maman doit beaucoup au scénario et aux dialogues d'Alexandre De La Patellière et Matthieu Delaporte (les auteurs de la pièce puis du film Le Prénom), on reconnait là leur férocité et le cynisme de leurs personnages.

Pour porter un tel film il fallait des interprètes sans tabou et avec une force comique inégalable, le choix de Marina Fois et Laurent Lafitte est évident. Ils sont parfaits, hilarants. J'ai vu une spectatrice (je n'exagère pas) tomber de son fauteuil lors d'une des répliques de l'un d'eux. Très bien secondés par les enfants (Alexandre Desrousseaux, Anna Lemarchand, Achille Potier), mais aussi par leurs patron et avocate (Michel Vuillermoz et Anne Le Ny).

Avec Papa Ou Maman, la comédie française confirme son renouveau, on rit du début à la fin. Allez y, vous ne serez pas déçus.

 

Papa Ou Maman, de Martin Bourboulon, avec Marina Fois, Laurent Lafitte, Anne Le Ny, Judith El Zein, Michel Vuillermoz... Durée 1h25. En salle depuis le 4 février.

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3 février 2015 2 03 /02 /février /2015 22:40

Un couple de suédois et leurs enfants décident de prendre une semaine de vacances en France dans une station de ski. Le deuxième jour une avalanche sans gravité va faire basculer le sejour. 

Sensation du dernier Festival de Cannes où il fut présenté dans la catégorie Un Certain Regard, Snow Therapy est une comédie dramatique grincante sur la place de l'homme dans une famille. Durant l'incident provoqué par l'avalanche, l'homme (le mari et le père) ne tient pas la place que l'on attend de lui. Cette place dictée par une société où l'homme a forcément pour mission de protéger les siens, mission ne laissant aucune place au doute, à la peur, à l'imprévu. Une société où les femmes se veulent l'égal de l'homme, mais attendent tout de même qu'il se montre protecteur et courageux dans n'importe quelle situation. Cette société où l'homme doit être infaillible.

Le scénario est excellent de bout en bout, (malgré quelques longueurs necessaires) le film développe une mécanique parfaite permettant de suivre l'évolution de ce couple et de cette famille qui court à sa perte si l'homme ne finit pas par faire ce que l'on attend de lui, ou s'il n'accepte de pas de reconnaitre ses torts.

La mise en scène est un des points forts du film : tantot éloignée, tantôt au plus près des acteurs, la caméra de Ruben Östlund filme ce couple à la dérive. Les scènes dans les couloirs de l'hotel sont remarquables d'intelligence. Le travail effectué avec le décor naturel de la montagne est aussi intéressant, le film débutant avec une météo superbe et une visibilité parfaite pour se poursuivre dans une tempete de neige et le brouillard le plus complet, à l'image de ce couple qui débute bien un sejour qui va totalement lui échapper.

Les acteurs sont eux aussi impressionnants. Les interprètes du couple (Johannes Bah Kuhnke et Lisa Loven Kongsli) sont entourés de seconds rôles épatants à commencer par les enfants. 

Cette comédie noire est un choc à la fois visuel et emotionnel qu'il faut absolument aller voir.

Snow Therapy de Ruben Östlund, avec Johannes Bah Kuhnke, Lisa Loven Kongsli, Kristofer Hivju... Durée 1h58. En salle depuis le 28 janvier.

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1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 15:51

Jéremy se reveille après une nuit de beuverie auprès d'une jolie blonde, le probème c'est que Jérémy aime Antoine et qu'ils vont bientot se marier. L'arrivée de cette jeune femme dans son existence va pertuber sa vie qu'il pensait pourtant toute tracée.

C'est à partir de cette idée originale que Noémie Saglio et Maxime Govare ont bati leur premier film. L'idée est bonne sur le papier, le film est bourré de bonnes intentions et il serait injuste d'en prêter de mauvaises aux réalisateurs, mais le résultat global va peut être à l'inverse de ce qu'ils voulaient faire.

Le vrai bon point est de mettre en scène un couple gay, sans user de tous les clichés sur les gays. Les personnages ne sont pas caricaturaux, et leur relation est sans histoire (pas de refus de s'assumer ou d'homosexualité mal vécue), au contraire ils forment un couple heureux et sans problèmes. L'autre bon point est bien sur, l'idée de base : pour une fois ce n'est pas un hétéro qui est perturbé par sa rencontre avec un homme, mais un homo perturbé par sa rencontre avec une femme. Et s'il y a certaines choses auxquelles on ne croit pas (je n'entrerai pas dans les détails afin de ne pas trop en dévoiler), la drolerie avec laquelle elles sont developpées nous font passer un bon moment.

Si la réalisation est assez banale, l'ensemble est plutôt sympathique. La qualité du film reside notamment dans des dialogues percutants, drôles, très drôles même notamment la scène de rencontre entre le compagnon de Jérémy et la jeune femme, donne lieu à un superbe quiproquo aux répliques savoureuses, ou encore les passes d'armes entre Charles (Franck Gastambide) et Constance (Camille Cottin). 

Le succès du film repose aussi sur ses interprètes. Si les qualités de Pio Marmai (acteur que j'adore depuis Le Premier Jour Du Reste De Ta Vie, et qui m'avait vraiment transporté dans Maestro sorti l'an dernier) ne sont plus à prouver, il démontre une fois encore qu'il a les épaules suffisament solides pour porter un film et que sa palette de jeu est assez importante, on le sent tout au long de l'heure et demie que dure Toute Première Fois tiraillé entre la passion et la raison, entre un homme et une femme, entre besoin de vivre sa vie sans pour autant détruire tout ce qu'il avait pu construire, il est de bout en bout excellent. Les seconds rôles sont eux aussi impeccables. Franck Gastambide irrésistiblement drôle et culotté, notamment dans une scène de nu mémorable ou encore lors d'une déclaration en chanson. Camille Cottin, fait de chacun de ses passages un moment réjouissant, un peu moins connasse que dans sa mini série pour Canal +, elle nous fait tout autant rire. Isabelle Candelier (actrice à forte puissance comique) et Frédéric Pierrot (méconnaissable) sont géniaux dans le rôle des parents de Jérémy, il faudrait les voir plus souvent dans ce type de rôle. Enfin Lannick Gautry bien que trop effacé livre une belle partition.

En résumé, Toute Première Fois est un premier film prometteur, une bonne comédie où l'on ne s'ennuie pas. Cependant, si vous faites une lecture plus sociale du film et que vous voyez en la fin un message politique alors vous serez peut etre perplexe. Pour ma part et malgré un final pour lequel j'ai quelques réserves j'ai choisi de le prendre tel qu'il se veut, une comédie sans autre prétention que de faire rire, et avec cette lecture le pari est réussi.

Toute Première Fois de Noémie Saglio et Maxime Govare, avec Pio Marmai, Franck Gastambide, Lannick Gautry, Camille Cottin, Fréderic Pierrot, Isabelle Candelier et Adrianna Gradziel. Durée 1h30. En salle depuis le 28 janvier.

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30 janvier 2015 5 30 /01 /janvier /2015 20:25

Le champion olympique de lutte Mark Schultz est invité par un richissime héritier afin de se voir proposer le financement de son entrainement pour les prochains jeux olympique, il accepte immédiatement laissant de coté son frère (également champion) dont il ne supportait plus de vivre dans l'ombre. Lorsque le frère finira par rejoindre l'entrainement, les relations tumultueuses des trois hommes vont changer la donne.

Le nouveau film de Bennett Miller, est un grand film. Toute la réussite du film est de ne pas laisser entrevoir quel malheur va bien pouvoir touché les personnages, sauf si on est informé sur ce fait divers tragique. Car oui, le film est inspiré d'une histoire vraie. L'autre point fort est de ne pas vouloir juger mais simplement comprendre les personnages : d'abord celui de John Du Pont (Steve Carrel), dont on donne simplement les clés de son profond mal être, puis celui de Mark Schultz (Channing Tatum) toujours en compétition avec son frère (Mark Ruffalo) qui pourtant lui voue un amour inconditionnel. Au final le plus heureux est celui qui se satisfait de ce qu'il a sans vouloir courir après la richesse ou la gloire, mais voulant simplement vivre sa passion de la meilleure manière possible.

Prix de la mise en scène au dernier festival de Cannes, Foxcatcher est réalisé de manière très maitrisée. La lumière très froide, parfois même sombre ne laisse pas de doute à l'issue dramatique qu'aucun des personnages ne voit venir, les images en extérieur dans cette campagne américaine froide et brumeuse en sont une bonne illustration. Et la caméra toujours au plus près des corps les sublime, ces corps abimés par des années de lutte, les scènes d'entrainement sont superbes, intenses et sensuelles. Les gros plans sur le visage de Mark Schultz lorsqu'il se bat contre lui même sont également très impressionnants.

On ne peut évoquer Foxcatcher sans parler de la distribution. Les trois acteurs sont formidables. Steve Carrel (nommé aux prochains oscars) trouve ici un contre emploi magnifique, et son interprétation toute en sobriété est magistrale. Channing Tatum, casse ici encore une fois son image de beau gosse, il donne au personnage de Mark Schultz une profondeur intéressante. Quant à Mark Ruffalo (également en lice aux oscars dans la catégorie second rôle) il est comme toujours parfait.

Foxcatcher de Benett Miller, avec Steve Carrel, Channing Tatum et Mark Ruffalo. Durée 2h14. En salle depuis le 21 janvier.

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28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 18:57

Les nominations de la 40ème cérémonie qui se tiendra le 20 févier prochain au Théâtre du Chatelet sont tombées. Plutôt que de toutes les commenter, j'ai choisi de me concentrer sur les principales catégories à savoir celles concernant les interprètes, les films, et les réalisateurs.

 

 

Meilleur espoir masculin:

 

Kévin Azaïs pour Les Combattants. Comme sa partenaire Adèle Haenel, il est nommé pour le génial film de Thomas Cailley.

Ahmed Dramé pour Les Héritiers. Excellent dans ce film sur la mémoire et la transmission.

Kirill Emelyanov pour Eastern Boys. Il incarne un jeune garçon de l’est qui va se lier à un homme plus agé.

Pierre Rochefort pour Un beau dimanche
. Le fils de Jean, obtient une nomination pour le film de sa mère Nicole Garcia.

Marc Zinga pour Qu'Allah bénisse la France. Après quelques petits rôles il montre tout son talent dans ce film.

 

 

Meilleur espoir féminin :

 

Lou de Laâge pour Respire. Après Jappeloup l’an dernier elle récole sa seconde nomination.

Joséphine Japy pour Respire. Remarquée dans Neuilly sa mère et Cloclo, elle est comme sa partenaire nommée pour son rôle dans le film de Mélanie Laurent.

Louane Emera pour La Famille Bélier
. Premier film, première nomination pour la jeune fille issue de The Voice.

Ariane Labed pour Fidelio, l'odyssée d'Alice. Celle qui avait remporté la Coupe Volpi à la Mostra de Venise trouve avec ce film sa première nomination.

Karidja Touré pour Bande de filles. Des quatre actrices du film c’était la plus en vue, sa nomination est logique.

 

 

Meilleur premier film :

 

Les combattants. Succès surprise de la rentrée ce film ne pouvait être absent de cette catégorie.

Elle l'adore. Fille de Miou Miou et Julien Clerc, Jeanne Henry a choisi le cinéma mais évoque la chanson dans son premier film.

Fidelio L'odyssée d'Alice. Ce voyage initiatique est passé assez inaperçu du coté du public, espérons que cette nomination lui donne un regain d’intérêt.

Party girl. Caméra d’or au dernier festival de Cannes, et maintenant le Cesar ?

Qu'Allah bénisse la France. Avec ce film Abd Al Malik passe brillamment de la chanson au cinéma.

 

 

Meilleur film étranger :

 

Winter sleep de Nuri Bilge Ceylan. Palme d’or du dernier festival de Cannes, ce film turc est une pure merveille.

Boyhood de Richard Linklater. Le favori des prochains Oscars arrivera-t-il à Los Angeles un César dans ses valises ?

12 Years a Slave de Steve McQueen. Oscar du meilleur film l’an passé ajoutera-t-il un prix à son brillant palmarès ?

Deux jours, une nuit des frères Dardenne. Présent lui aussi à Cannes, ce film est présent deux fois aux prochains César.

Mommy de Xavier Dolan. Prix du Jury au festival de Cannes, ce choc de l’année 2014 a toutes ses chances.

Ida de Pawel Pawlikowski. Grosses surprise de l’an dernier, ce superbe film est un chef d’œuvre.

The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson. Ce film apporte un peu de fantaisie à cette catégorie.

 

 

Meilleur second rôle masculin :

 

Eric Elmosnino pour La Famille Bélier. Il décroche sa seconde nomination après son César du Meilleur acteur en 2011.

Jérémie Renier pour Saint Laurent. Il a connu toutes les catégories d’interprétation mais est toujours rentré bredouille, c’est sa troisième nomination.

Guillaume Gallienne pour Yves Saint Laurent. Vainqueur l’an dernier du César du meilleur acteur, il est cette fois nommé pour son interprétation de Pierre Bergé.

Louis Garrel pour Saint Laurent. Après son César de l’espoir en 2006, Louis Garrel revient cette année en tant que second rôle pour son interprétation habitée du Saint Laurent de Bonello.

Reda Kateb pour Hippocrate. Malgré une carrière exigeante et internationale il ne récolte ici que sa première nomination.

 

 

Meilleur second rôle féminin :

 

Marianne Denicourt pour Hippocrate. Elle avait disparu des écrans elle revient en force et est actuellement à l’affiche du très bon L’affaire SK1.

Claude Gensac dans Lulu, femme nue. Dans le cœur de tous les français depuis ses rôles de femme de Louis De Funes, elle vit maintenant une deuxième carrière. A 87 ans elle obtient sa première nomination !

Izïa Higelin pour Samba. Après son César du meilleur espoir il y a 2 ans, elle est cette fois nommée pour son interprétation énergique et légère dans Samba.

Charlotte le Bon pour Yves Saint Laurent. Sa fraicheur illuminait le film de Jalil Lespert, sa nomination est toute méritée.

Kristen Stewart pour Sils Maria. Après la saga Twilight, elle a décidé de travailler dans le milieu indépendant, et maintenant en France. Formidable en assistante de Binoche elle pourrait bien remporter la compression.

 


Meilleur réalisateur :

 

Olivier assayas pour Sils Maria

Thomas Liliti pour Hippo­crate

Céline Sciamma pour Bande de filles

Abderrahmane Sissako pour Timbuktu

Thomas Cailley pour Les Combat­tants

Bertrand Bonello pour Saint Laurent

Robin Campillo pour Eastern Boys

 

 

Meilleur acteur :

 

Pierre Niney pour Yves Saint Laurent. Après deux nominations infructueuses en tant qu’espoir c’est sa première en tant que meilleur acteur.

Romain Duris pour Une nouvelle amie. Nommé pour la cinquième fois (deux fois en tant qu’espoir et trois en tant qu’acteur) il n’a encore jamais gagné.

Gaspard Ulliel pour Saint Laurent. César du meilleur espoir il y a 10 ans, c’est sa quatrième nomination mais la première en tant que meilleur acteur.

Guillaume Canet pour La Prochaine fois je viserai le cœur. Vainqueur du César du meilleur réalisateur, il n’a encore jamais gagné de César d’interprétation.

Niels Arestrup pour Diplomatie. Après trois César du meilleur second rôle, il change de catégorie pour sa cinquième nomination.

François Damiens pour La Famille Bélier. Troisième nomination mais première dans la catégorie reine.

Vincent Lacoste pour Hippocrate. Plus jeune nommé de cette catégorie, il reçoit à 21 ans sa seconde nomination.

 

 

Meilleure actrice :

 

Juliette Binoche pour Sils Maria. Elle a l’un des plus beaux palmarès du cinéma (Oscar, BAFTA, prix d’interprétation à Cannes…) elle n’a gagné qu’un seul César, c’est sa neuxième nomination, la première en 12 ans.

Catherine Deneuve pour Dans la cour. Elle n’a plus rien à prouver et trouve là sa treizième nomination, la douzième en tant qu’actrice.

Marion Cotillard pour Deux jours, une nuit. Troisième nomination en tant que meilleure actrice pour celle qui est également en lice pour les oscars cette année.

Emilie Dequenne pour Pas son genre. Quatrième nomination elle n’a encore jamais gagné.

Adèle Haenel pour Les Combattants. Gagnante l’an dernier du meilleur second rôle elle monte d’un cran avec cette nomination.

Sandrine Kiberlain pour Elle l'adore. Un doublé pour Sandrine ? Gagnante l’an dernier c’est sa cinquième nomination en tant que meilleure actrice.

Karin Viard pour La Famille Bélier. Deux césar à son actif c’est cette année sa neuxième citation.

 

 

Meilleur film :

 

Les Combattants de Thomas Cailley

Eastern Boys de Robin Campillo 

La Famille Bélier d'Eric Lartigau

Saint Laurent de Bertrand Bonello

Hippocrate de Thomas Lilti

Sils Maria d'Olivier Assayas

Timbuktu d'Abderrahmane Sissako


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20 janvier 2015 2 20 /01 /janvier /2015 22:42

Une grand-mère qui refuse de décliner, des parents qui ne savent plus communiquer, un patron en manque de son fils, et au milieu il y a Romain, Romain qui distille sa bonne humeur auprès de tous ces personnages tout en cherchant l'amour.

Après Quand Je Serai Petit sorti en 2012, Jean-Paul Rouve revient avec Les Souvenirs, une adaptation du roman de David Foenkinos. Il s'interesse cette fois à vieillesse et à la quête du bonheur. Même si la mise en scène n'a rien de révolutionnaire et que la réalisation est très académique bien que soignée, Jean-Paul Rouve sait magnifier le quotidien et l'ordinaire.

Les souvenirs est un film simple et touchant sur la vieillesse et le refus du temps qui passe. D'un côté, une vieille dame nouvellement veuve(Annie Cordy) qui refuse de vieillir et cherche à s'évader, de l'autre, Michel (Michel Blanc) tout juste retraité qui déprime à l'idée de voir ses journées vides. Ces deux là vont devoir apprivoiser leur nouvelle vie, et faire en sorte que le présent soit aussi beau que le passé. 

Ces souvenirs doivent beaucoup à une distribution impeccable, la trop rare et pétillante Annie Cordy, Michel Blanc et la révélation Mathieu Spinosi en tête. A coté de ce formidable trio de très bons seconds rôles : Chantal Lauby en femme délaissée, Audrey Lamy en directrice de maison de retraite un peu barrée, William Lebghil en colocataire oisif (très drôle)...

La musique tient aussi un rôle important, la reprise du mélancolique Que Reste-T-Il De Nos Amours ? par Julien Doré colle parfaitement au titre du film. Et la chanson finale de Berry nous donne à réfléchir, après tout le personnage d'Annie Cordy a raison, il ne faut pas avoir peur de vivre sa vie sinon on passe à côté.

 

Les Souvenirs de et avec Jean-Paul Rouve, avec aussi Annie Cordy, Michel Blanc, Mathieu Spinosi, Chantal Lauby. Durée 1h36. En salle depuis le 14 janvier.

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16 janvier 2015 5 16 /01 /janvier /2015 13:50

Franck Magne, jeune inspecteur, commence sa carrière au 36 Quai des Orfèvres, il enquêtera sur les agissements du tueur de l'est parisien, Guy Georges. La traque va durer près de dix ans.

Fredric Tellier, directeur artistique sur le film d'Olivier Marchal, 36 Quai Des Orfèvres, confirme son intérêt et son talent pour le polar. L'Affaire SK1 n'est pas un documentaire retraçant l'enquête relative aux crimes de Guy Georges, c'est un vrai film de cinéma. Il y a un réel travail sur la lumière, les images de Paris au petit matin sont absolument sublimes, la capitale a rarement été aussi bien filmée. Il est aussi amusant de constater que la qualité de l'image évolue en même temps que l'avancée de l'enquête.

La plongée effectuée dans le monde de la police est fascinante et montre comment poursuivre une telle enquête quand le manque de moyens vient s'ajouter aux rivalités, au découragement et à la survenance d'autres évènements (l'attentat de 1995 à la station Saint Michel).

L'autre point positif de ce film réside dans l'interprétation des acteurs. Raphaël Personnaz confirme qu'il est l'un des meilleurs acteurs de sa génération et donne à l'inspecteur Franck Magne une profondeur remarquable. Nathalie Baye qui avait déjà travaillé avec Frederic Tellier (sur la série de France 2, Les Hommes De L'Ombre) trouve ici un de ses meilleurs rôle depuis Le Petit Lieutenant. Les autres seconds rôles sont tout aussi convaincants, de Christa Theret (glaçante) à Olivier Gourmet en passant par Thierry Neuvic et Michel Vuillermoz, ils sont tous à la hauteur.

Avec son premier film, Frederic Tellier frappe si fort que je ne prends aucun risque en ecrivant que beaucoup d'autres suivront. 

L'Affaire SK1, de Frédéric Tellier, avec Raphael Personnaz, Nathalie Baye, Olivier Gourmet, Michel Vuillermoz, Thierry Neuvic, Adama Niane. Durée 2h. En salle depuis le 7 janvier.

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