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18 mars 2015 3 18 /03 /mars /2015 22:46

Jerry est un homme un peu simplet mais gentil, du moins quand il prend ses cachets. Quand il oublie ses médicaments il entend son chat et son chien parler, or si son chien est de bon conseil, son chat lui souffle des idées sordides. Très vite il va tuer une de ses collègues et va souhaiter qu'elle ne reste pas seule...

Pour son premier film américain Marjane Satrapi (Persepolis, Poulet Aux Prunes) a décidé de réaliser un film longtemps resté sur la blacklist (liste contenant les films ne trouvant pas preneurs), bien lui en a pris. The Voices audacieux : un thriller gore à la réalisation pop et à l'humour costique.

L'idée originale du film et de faire dire des horreurs à un chat cynique et méchant adoucies par les tendres pensées du chien qui va tenter de raisonner son maître. Ce chat, Monsieur Moustache : vulgaire, méchant et pervers est l'atout comique du film. Les échanges lunaires entre les animaux et Ryan Reynolds sont savoureux, celui-ci amorce décidément un virage dans sa carrière après Captives et casse une nouvelle fois son image de beau gosse en jouant un bénet au physique commun.

Cette comédie d'horreur est aussi un film sensible sur la depression et la solitude, et bien que commettant des actes ignobles on a de la sympathie pour ce Jerry qu'on sait gentil.

Cet ovni est une jolie surprise à voir pour son casting d'humains et de bêtes.

 

The Voices, de Marjane Satrapi avec Ryan Reynolds, Gemma Aterton, Anna Kendrick et Jacki Weaver... Durée 1h43. En salle depuis le 11 mars.

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15 mars 2015 7 15 /03 /mars /2015 22:17

Après l'obtention de son prix nobel de la paix, Martin Luther King s'attaque à un autre combat : faire en sorte que le droit de vote soit respecté pour les noirs. Cela donnera les marches de Selma à Montgomery. 

Bien que nommé aux derniers oscars dans la catégorie meilleur film, le film d'Ava DuVernay est cinématographiquement parlant assez faible. La mise en scène est tellement académique qu'elle en devient ennuyeuse, c'est un biopic classique. Mais dans une amérique pourtant adepte du genre, la réalisatrice livre ici le premier film relatif à Martin Luther King, et elle choisit de se concentrer sur les marches de Selma à Montgomery relatives au combat tendant à faire respecter le droit de vote accordé aux citoyens noirs, et le bras de fer entre le militant Luther King et le président Johnson qui bien qu'oeuvrant en faveur de la communauté noire n'allait pas suffisamment vite selon le pasteur. 

La force du film réside dans ses interprètes, tous exceptionnels, à commencer par David Oyelowo. Ils incarnent à merveille ces militants prêts à risquer leurs vies pour voir respecté un droit pourtant évident. L'une des premières scènes dans laquelle Oprah Winfrey (également productrice du film) se voit pour la énième fois refuser son inscription sur les registre d'électeurs est formidable.

Mais bien que faible d'un point de vue cinématographique, Selma est un film fort et utile. Fort car tout le long on se demande comment cela a-t-il pu être possible, il y a seulement 50 ans ? Comment des gens ont-ils pu se faire tabasser ou tuer (parfois par des forces de polices) sans que cela soit punit ? Comment des politiques réussissaient à justifier leur refus de faire respecter ce droit de vote ? Comment des gens (parfois des pretres, des femmes, des vieillards...) les soutenant ont eux aussi perdus la vie pour ce combat ? Puis utile pour ne pas oublier, ne pas oublier que 50 ans après, aux Etats-Unis des noirs se font encore tuer par une police qui reste impunie et qu'en France les injures racistes fleurissent sur les réseaux sociaux et que Christiane Taubira se fait insulter de manière quotidienne de Gueunon.

En allant voir Selma, vous ne verrez pas un grande oeuvre de cinéma, mais un film beau et fort permettant de ne pas oublier.

Selma d'Ava DuVernay, avec David Oyelowo, Oprah Winfrey, Tim Roth, Tom Wilkinson... Durée 2h02. En salle depuis le 11 mars. 

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13 mars 2015 5 13 /03 /mars /2015 19:19

Mathieu Vasseur, jeune écrivain sans succès, boucle ses fins de mois en tant que déménageur. Au cours d'un déménagement, il tombe sur le journal de guerre d'un ancien soldat en Algérie, le recopiant à la lettre il séduit les maisons d'éditions, la critique et le public. Devenu un écrivain reconnu et alors qu'il peine à trouver l'inspiration pour un second roman, un ami du véritable auteur débarque dans sa vie, son univers est sur le point de s'écrouler, mais Mathieu va se battre pour que la vérité n'éclate pas au grand jour.

Oui l'idée de départ est bonne, oui les décors sont superbes, oui l'image est stylisée, oui Pierre Niney est excellent, mais ce qui aurait pu être un excellent thriller se trouve gaché par une succession de clichés et d'incohérences.

Dés l'ouverture du film on comprend qu'on a devant nous un jeune homme qui a totalement perdu le contrôle de sa vie, comment a-t-il pu en arriver là ? Cette question aurait pu être traitée de manière plus subtile que ce qu'a choisit d'en faire le réalisateur Yann Gozlan. Voulant à tout prix montrer qu'il s'agit d'un thriller il enchaine les clichés : musique angoissante (et bien trop présente), scènes de conduite (évidemment de nuit, évidemment à pleine vitesse, evidemment avec un plan sur la ligne blanche qui défile...), un second rôle (Thibault Vinçon) qui se doute que quelque chose cloche, une maison magnifique (forcément sur la cote d'azur, forcément chez des gens très riches) ect... Mais pour faire un thriller il ne suffit pas de mettre en oeuvre tous les classiques du genre, encore faut-il qu'on y croit, or ça ne prend pas. Quand l'ensemble d'une salle éclate de rire devant une scène censée etre angoissante, il y a eu un loupé quelque part. Et comme si les clichés ne suffisaient pas, le réalisateur enchaine les incohérences, je ne vous le dévoilerai pas afin de conserver le mystère, mais le final est totalement improbable.

Cependant la première moitié du film n'est pas si mal, c'est la seconde moitié qui gache l'ensemble. Les images sont superbes, celles-ci sont servies par des décors somptueux (clichés mais somptueux), il y a certain très beaux plans qui subliment une Côte d'Azur pourtant maintes fois filmée. Toute cette premiere partie sur comment cet écrivain s'est totalement fondu dans un monde auquel il n'appartient que par imposture est interessante, et il est interessant de voir comment il va se démener non pas pour réparer son imposture mais au contraire pour éviter qu'elle soit dévoilée. Puis un évènement se produit et là, le film perd pied, il reprend de temps à autre un certain intérêt lorsqu'il pousse à s'interroger sur la necessité de souffrir pour créer mais cela ne suffit pas.

Reste Pierre Niney, qui pour la première fois s'attaque à ce genre du thriller. Il est excellent, et démontre qu'il peut tout jouer. Présent dans presque tous les plans il porte le film quasiment seul (Ana Girardot n'est pas assez exploitée et c'est dommage). Celui qui vient de gagner le César du meilleur acteur, se démène tout au long du film, on veut que son personnage s'en sorte, on devient complice de cet homme qui accumule les erreurs. Malgré toute la force que Pierre Niney met dans son jeu, il ne peut pas seul sauver le film.

Ce film qui aurait pu être aussi idéal que son acteur principal, est finalement gaché par trop d'erreurs. Dommage.

 Un Homme Idéal, de Yann Gozlan, avec Pierre Niney, Ana Girardot, Thibault Pinçon... Durée 1h37. En salle le 18 mars. 
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11 mars 2015 3 11 /03 /mars /2015 18:28

Après avoir perdu un de ses coéquipiers lors d'une mission, l'epion Harry Hart confie une médaille au fils de ce dernier, Eggsy. 17 ans plus tard Harry sort Eggsy d'une sale histoire et décide de faire de lui un Kingsman. Ensemble ils devront déjouer un complot mondial.

Après Kick-Ass et X-Men : Le Commencement, Matthew Vaughn s'attaque encore à l'adaptation d'un comics. Il met au service de Kingsman sa réalisation pleine de fantaisie. Le résultat est bon, semblable aux premiers James Bond avec des méchants et des gadgets improbables, le tout agrémenté d'un humour so british.

Aidé par un casting impeccable, à commencer par Colin Firth qui est à la fois élégant, drôle et sexy, mais aussi Samuel L Jackson en méchant cinglé et effrayé par le sang et la révélation du film Taron Egerton. Les seconds rôles Mark Strong, Sofia Boutella et Michael Caine apportent également une dose d'humour, d'action et de sexy au film.

Les scènes de combats se succèdent avec une mise en scène maitrisée et une BO excellente faisant de ces massacres des moments de drolerie. Le final est un feu d'artifice savoureux sur un air patriotique britannique. Et la denière scène de Taron Egerton est à la fois sexy, hillarante et vulgaire. 

Mélangez James Bond et Kick-Ass et vous obtiendrez Kingsman un monument d'action et d'humou, à ne pas rater.

Kingsman de Matthew Vaughn avec Colin Firth, Taron Egerton, Samuel L Jackson, Michael Caine... Durée 2h09. E salle depuis le 18 février.

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1 mars 2015 7 01 /03 /mars /2015 21:49

Chris Kyle décide de s'engager dans l'armée américaine afin de servir ce pays qu'il aime tant. Il deviendra l'un des plus grand sniper de l'histoire.

Héros pour les uns, salaud pour les autres, Chris Kyle ne laisse personne indifférent. Le nombre de personnes qu'il a tué est en effet impressionnant, et son histoire donne à s'interroger sur la qualité des snipers, ces tireurs d'élite agissant de loin peuvent parfois être considérés comme des laches car n'allant pas au combat, c'est cette considération qui a fait naitre une polémique autour du dernier film de Clint Eastwood.

Comme toujours, la réalisation est impeccable, les scènes de combat sont d'un réalisme effrayant. A 84 ans, le réalisateur a encore de la ressource. Mais si la mise en scène est impeccable, elle ne laisse que très peu de place à l'analyse psychologique des personnages, et les traumatismes post retour de guerre ne sont qu'effleurés, si bien qu'il ne reste de ce film que le souvenir de scènes de boucherie (Busherie).

Cependant Eastwood réussit son coup, il est pour cela aidé par Bradley Cooper, comme toujours excellent l'acteur nommé pour la troisième fois consécutive aux derniers oscars donne de la profondeur à un personnage qui en semble dépourvu. Cela donne aussi l'occasion de revoir Sienna Miller dans un rôle étonnant, celui d'une femme prenant peu à peu le dessus sur un homme détruit par ses longs séjours au front.

Alors héros ou salaud ? A vous de vous faire votre opinion en allant voir le film.

American Sniper de Clint Eastwood, avec Bradley Cooper et Sienna Miller. Durée 2h14. En salle depuis le 18 février.

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24 février 2015 2 24 /02 /février /2015 19:41

La 87ème cérémonie des Oscars s'est déroulée dimanche soir à Los Angeles. Présentée par Neil Patrick Harris, elle a sacré le film Birdman.

Après un formidable numéro rendant hommage au cinéma pour lequel il fut accompagné d'Anna Kendrick et Jack Black, Neil Patrick Harris a animé d'une main de maître la cérémonie.

Retrouvez ci dessous l'ouverture de la cérémonie, et l'arrivée du présentateur en slip.

Autre joli moment de la soirée lorsque la chanteuse Lady Gaga a interprété un medley de chansons issues de La Mélodie Du Bonheur avant d'être rejointe sur scène par l'innoubliable Julie Andrews.

Cotés lauréats, c'est le film Birdman qui a survolé la compétition avec 4 prix dont ceux du meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario original.

The Grand Budapest Hotel remporte également quatre prix : meilleurs décors, meilleure musique pour le français Alexandre Desplat, meilleurs costumes et meilleur maquillage.

Le très bon Imitation Game remporte l'oscar de la meilleure adaptation.

Sans surprise les oscars des meilleurs acteurs dans un second rôle ont été attribués à Patricia Arquette et J.K Simons.

Si Patricia Arquette a livré un discours féministe et très vigoureusement applaudi par Meryl Streep, J.K Simons a encouragé les gens à appeler leurs parents.

 

Julianne Moore a, elle reçu (enfin) l'oscar de la meilleure actrice pour son rôle dans Still Alice face notamment à notre Marion Cotillard nationale déjà repartie bredouille des César.

Et c'est Eddie Redmayne qui a remporté l'oscar du meilleur acteur pour sa brillante interprétation dans l'oubliable Une Merveilleuse Histoire Du Temps. Battant ainsi Bradley Cooper, Michael Keaton, Benedict Cumberbacht et Steve Carell.

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22 février 2015 7 22 /02 /février /2015 16:42

Après avoir commenté les nominations puis établi des pronostics, il est temps de faire le bilan de cette 40ème cérémonie des César. Du triomphe attendu et mérité de Timbuktu, aux victoires de la jeunesse en passant par des sketchs amusants, la soirée bien que longue fut réjouissante.

Avec sept prix Timbuktu a tout raflé : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleure musique, meilleur montage, meilleur son et meilleure photographie. Ce film engagé et en plein dans l'actualité mérite les honneurs qui lui sont rendus, les César ont ainsi réparé l'injustice de son absence au palmarès cannois. 

Face à lui un premier film a réussi à se faire une place, il s'agit du trés réussi Les Combattants de Thomas Cailley qui obtient trois récompenses majeures : meilleur premier film, meilleure actrice et meilleur espoir masculin. 

Kevin Azais et Adèle Haenel ont tous deux été récompensés pour leurs rôles de jeunes gens perdus voulant se préparer au pire en apprenant la survie. Si la victoire de Kevin Azais était prévisible, celle d'Adèle Haenel etait moins evidente. A 26 ans elle remporte son second César en deux ans battant Marion Cotillard, Juliette Binoche, Karin Viard, Emilie Dequenne, Sandrine Kiberlain et Catherine Deneuve. La force d'Adèle Haenel est de faire d'un rôle a priori banal, une véritable performance et donc de gagner un César pour un rôle pas calibré pour les Cesar. Surprise par sa victoire elle a livré un discours touchant et dieu merci, très court.

 

Dans la bataille des Saint-Laurent, c'est finalement Pierre Niney qui a gagné le prix du meilleur acteur. Très ému, le jeune homme dont c'etait la troisième nomination, a remercié sa famille, Guillaume Gallienne ainsi que tous les acteurs nommés face à lui, il a rendu un vibrant hommage à Gaspard Ulliel faisant ainsi taire toutes les rumeurs de rivalité entre les deux. Son discours est sans doute le plus beau et vibrant de la soirée, bravo Monsieur Niney.

 

Comme je le souhaitais c'est Reda Kateb qui a gagné le Cesar du meilleur acteur dans un second rôle, formidable dans Hippocrate il a remercié les amis qui lui avaient tendu la main quand sa carrière n'etait pas encore ce qu'elle est.

Le second rôle féminin a été attribué à l'américaine Kristen Stewart. Même si je souhaitais la victoire de Claude Gensac, j'ai toujours reconnu l'incroyable prestation de Kristen Stewart dans Sils Maria, la jeune femme a rendu hommage à sa partenaire Juliette Binoche lors de son discours qu'elle a entammé en francais. Son accent ravissant laisse reveur, et si maintenant un réalisateur lui proposait un rôle en français.

 

Le Cesar du meilleur espoir feminin est revenu à la ravissante Louane Emera, si certains doutent de son jeu dans La Famille Belier, esperons que ce prix lui permette de prouver que ce n'était pas qu'un coup d'essai.

Dans cette soirée nous retiendrons le formidable discours de Pierre Niney, et côtés remettants l'intervention malicieuse et féroce de Zabou Breitman et Pierre Deladonchamps.

A l'année prochaine !!

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16 février 2015 1 16 /02 /février /2015 19:29

Après avoir commenté les nominations il est temps de faire quelques pronostics sur la cérémonie 2015 des César, la quarantième.

 

MEILLEUR FILM

Sont nommés dans cette catégorie : Les Combattants, Eastern Boys, La Famille Belier, Hippocrate, Saint-Laurent, Sils Maria et Timbuktu.

J'ai aimé chacun de ces films hormis le Saint-Laurent que je trouve trop lent et assez prétentieux. Ma préférence va à Sils Maria, impressionnant de maîtrise et superbe reflexion sur le temps qui passe et le travail d'actrice. Cependant je pense que le gagnant sera Timbuktu, formidable plaidoyer pour la paix et contre la barbarie, le César viendrait réparer son absence au palmares du festival de Cannes.

Mon choix : Sils Maria

 Mon pronostic : Timbuktu

 

MEILLEUR REALISATEUR

Sont nommés : Olivier Assayas (Sils Maria), Bertrand Bonello (Saint-Laurent), Thomas Cailley (Les Combattants), Robin Campillo (Eastern Boys), Thomas Lilti (Hippocrate), Celine Sciamma (Bande De Filles), Abderrahmane Sissako (Timbuktu).

Bien que n'ayant pas aimé le Saint-Laurent de Bonello je reconnais les qualités de mise en scène et de réalisation de celui-ci et un César venant récompenser ce travail me plairait. Autrement mon choix se porte plutôt sur Olivier Assayas dont la réalisation pour Sils Maria est absolument impeccable.

Mon choix : Bertrand Bonello ou Olivier Assayas

 Mon pronostic : Bertrand Bonello

 

MEILLEUR ACTEUR

Sont nommés : Nils Arestrup (Diplomatie), Guillaume Canet (La Prochaine Fois Je Viserai Le Coeur), François Damiens (La Famille Bélier), Romain Duris (Une Nouvelle Amie), Vincent Lacoste (Hippocrate), Pierre Niney (Yves Saint-Laurent), Gaspard Ulliel (Saint-Laurent).

Capture d’écran 2015-02-16 à 21.07.48

La catégorie est cette année très disputée notamment avec le duel des Saint-Laurent. Pour ma part bien qu'ayant adoré la prestation de Niels Arestrup dans Diplomatie. Je suis resté sans voix devant celles de Pierre Niney et Guillaume Canet. Le premier démontre que la valeur n'attend pas le nombre des années en incarnant Yves Saint-Laurent de façon majestueuse, un César viendrait couronner un parcours (pour l'instant) sans fautes. Le second est terrifiant en gendarme psycopathe et un César récompenserait une belle année (L'Homme Que L'On Aimait Trop) et un renouveau dans sa carrière, la bataille entre Gaspard Ulliel et Pierre Niney pourrait d'ailleurs lui être profitable.

Mon choix : Pierre Niney ou Guillaume Canet

 Mon pronostic : Gaspard Ulliel, Pierre Niney ou Guillaume Canet

 

MEILLEURE ACTRICE

Les nommées sont : Juliette Binoche (Sils Maria), Marion Cotillard (Deux Jours, Une Nuit), Catherine Deneuve (Dans La Cour), Emilie Dequenne (Pas Son Genre), Adèle Haenel (Les Combattants), Sandrine Kiberlain (Elle L'Adore) et Karin Viard (La Famille Bélier).

Capture d’écran 2015-02-16 à 21.08.20

Là encore, la catégorie est très ouverte, si Marion Cotillard et Juliette Binoche semblent se démarquer, Adèle Hannel récompensée l'an dernier fait figure de très serieuse concurrente pour son interprétation géniale et drôle dans Les Combattants. Bien qu'ayant apprécié les prestations de Sandrine Kiberlain et Catherine Deneuve, mon choix se porte sur Marion Cotillard formidable de justesse et de retenue dans Deux Jours Une Nuit. Juliette Binoche est elle aussi (comme toujours) excellente dans Sils Maria un second césar ne serait que justice.

Mon choix : Marion Cotillard ou Juliette Binoche

 Mon pronostic : Marion Cotillard ou Adèle Haenel

 

MEILLEUR ACTEUR DANS UN SECOND ROLE

Les nommés sont : Eric Elmosnino (La Famille Belier), Guillaume Gallienne (Yves Saint-Laurent), Louis Garrel (Saint-Laurent), Reda Kateb (Hippocrate) et Jérémie Rénier (Saint-Laurent).

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Si Eric Elmosnino est tendre dans La Famille Bélier et que Louis Garrel, Jérémie Rénier et Guillaume Gallienne impressionnent dans les différents Saint-Laurent, le César du meilleur second rôle masculin tend les bras à Reda Kateb qui aurait pu concourir dans la catégorie meilleur acteur tant il est bon dans Hippocrate.

Mon choix : Reda Kateb

 Mon pronostic : Reda Kateb

 

MEILLEURE ACTRICE DANS UN SECOND ROLE

les nommées sont : Marianne Denicourt (Hippocrate), Claude Gensac (Lulu Femme Nue), Izia Higelin (Samba), Charlotte Le Bon (Yves Saint-Laurent) et Kristen Stewart (Sils Maria).

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Le match semble se jouer entre Kristen Stewart magistrale dans Sils Maria et Claude Gensac bouleversante dans Lulu Femme Nue. Pour ma part et bien qu'ayant adoré Kristen Stewart, depuis que j'ai vu Lulu Femme Nue en janvier dernier, je souhaite la nomination et la victoire de Claude Gensac, non seulement elle est exceptionnelle mais cela viendrait en plus récompenser une carrière populaire et difficile car trop souvent associée à Louis De Funes.

Mon choix : Claude Gensac

 Mon pronostic : Claude Gensac ou Kristen Stewart

 

MEILLEUR ESPOIR MASCULIN

Les nommés sont : Kevin Azais (Les Combattants), Ahmed Dramé (Les Héritiers), Kirill Emelyanov (Eastern Boys), Pierre Rochefort (Un Beau Dimanche) et Marc Zinga (Qu'Allah Benisse La France).

J'ai trouvé Kevin Azais formidable dans Les Combattants et son prix du meilleur espoir lors des Prix Lumières confirme mon idée.

Mon choix : Kevin Azais

 Mon pronostic : Kevin Azais

 

MEILLEUR ESPOIR FÉMININ

Les nommées sont : Louane Emera (La Famille Bélier), Joséphine Japy (Respire), Lou de Laâge (Respire), Ariane Labed (Fidelio) et Karidja Touré (Bande De Filles).

Parce que j'aime bien la jeune fille qu'est Louane Emera et qu'il faut au moins un prix pour La Famille Bélier je souhaite sa victoire. Elle a une forte concurrence avec les quatre autres actrices.

Mon choix : Louane Emera

 Mon pronostic : Lou de Laâge ou Louane Emera

 

MEILLEUR SCENARIO

Les nommés sont: Les Combattants, La Famille Bélier, Hippocrate, Sils Maria et Timbuktu.

Mon choix : Sils Maria

 Mon pronostic : Sills Maria ou Les Combattants

 

MEILLEURE ADAPTATION

Les nommés sont : La Chambre Bleue, Diplomatie, Pas Son Genre, Lulu Femme Nue, La Prochaine Fois Je Viserai Le Coeur.

Mon choix : Lulu Femme Nue

 Mon pronostic : La Chambre Bleue

 

MEILLEUR FILM ETRANGER

Les nommés sont : Boyhood, Deux Jours Une Nuit, The Grand Budapest Hotel, Ida, Mommy, 12 Years A Slave et Winter Sleep.

Mon choix : Mommy (évidemment)

 Mon pronostic : Mommy 

 

MEILLEUR PREMIER FILM

Les nommés sont : Les Combattants, Elle L'Adore, Fidelio, Party Girl, Qu'Allah Benisse La France.

Mon choix : Les Combattants

 Mon pronostic : Les Combattants ou Party Girl

 

MEILLEURE PHOTOGRAPHIE

Les nommés sont : La Belle Et La Bête, Saint-Laurent, Sils Maria, Timbuktu et Yves Saint-Laurent.

Mon choix : Saint-Laurent

Mon pronostic : Saint-Laurent

 


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14 février 2015 6 14 /02 /février /2015 13:13

En 1963, Stephen Hawking, brillant étudiant à l'université de Cambridge fait la rencontre de Jane. Leur amour va devoir affronter la maladie incurable du jeune homme. Durant toutes ces années, alors que son corps se dégrade, son cerveau, lui, va faire des merveilles.

Une Merveilleuse Histoire Du Temps est surtout une merveilleuse histoire d'amour. L'amour d'une femme pour un homme qu'elle a épousé malgré son handicap, malgré les soucis qu'il allait lui causer et malgré la fin de vie irrémédiable que les médecins lui prédisaient (le premier diagnostic etait de deux ans d'esperance de vie, il vit finalement encore aujourd'hui). Cette femme est admirablement bien interprétée par une January Jones (nommée aux prochains Oscars dans la catégorie meilleure actrice) toute en retenue. Ses yeux disent tellement, notamment dans la scène où elle apprend à son mari son nouveau mode de communication, celui-ci ayant perdu l'usage de la parole. Face à elle, pour incarner Stephen Hawking il y a Eddie Redmayne, lui aussi époustouflant. Il passe plus de la moitié du film dans un fauteuil, la tête penchée avec une articulation proche du néant, oui il est formidable, et il mérite sa nomination à l'Oscar du meilleur acteur, même si on peut se demander au regard du reste de sa carrière s'il n'est pas l'homme d'un seul grand rôle.

Mais au delà des interprètes, et de la merveilleuse histoire de ce couple et de la vie de Stephen Hawking, que reste-t-il de ce film ? Alors que le sujet aurait pu permettre une mise en scène audacieuse, et une vraie reflexion sur l'oeuvre du scientifique, le film se contente de relater de manière linéaire et très académique une vie exceptionnelle. Alors oui l'histoire est belle, oui les interprètes sont fantastiques, oui les plans sont beaux mais l'ensemble est très convenu et c'est dommage.

Une belle histoire peut donner un beau film, mais pas forcément un bon film. C'est agréable, c'est émouvant, mais c'est attendu et sans surprise.

Une Merveilleuse Histoire Du Temps de James Marsh, avec Eddie Redmayne, Felicity Jones, Emily Watson... Durée 2h03. En salle depuis le 21 janvier.

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11 février 2015 3 11 /02 /février /2015 21:36

Alors qu'une vague de licenciements est sur le point de se produire dans un supermarché discount, cinq des employés du magasin décident de s'organiser et de monter leur propre discount alternatif en détournant la marchandise qui aurait dû être détruite.

Ce premier long de Louis-Julien Petit est la bonne surprise de ce début d'année : petit budget, un casting sans vraie tête d'affiche, un sujet pas facile et pourtant la mayonnaise prend.

Et si la machine fonctionne c'est parce qu'on s'attache à chacun des personnages : des employés à la patronne. La force du film est de ne pas tomber dans le manichéisme, avec d'un coté les gentils salariés et de l'autre le méchant employeur. Ils en ont tous bavé, ils en bavent tous encore. Les employés ont du mal à boucler les fins de mois, à gérer les problèmes de banque, l'éducation des enfants, le soutien dû aux parents... Et la gérante aussi a ses failles, issue de l'immigration et d'un milieu populaire elle n'a de cesse de vouloir s'élever et ce n'est pas simple, Zabou Breitman arrive à donner de l'humanité à cette femme glaciale.

Le succès du film repose évidemment sur les acteurs tous parfaits : Zabou Breitman donc, mais aussi Corinne Masiero (toujours excellente), Pascal Demolon (lunaire), Olivier Barthelemy (il confirme et crève l'écran), Sarah Suco (bouleversante) et M'Barek Belkouk (pétillant). Ils sont entourés d'une galerie de second rôle épatante.

Cette comédie sociale dramatique est à la fois réjouissante et révoltante. Réjouissante car elle met en avant des gens qui ne flanchent jamais, leur quotidien n'est pas simple, leur métier pas épanouissant, mais ils vivent et se font une vie de bonheurs simples. Révoltante car elle permet une prise de conscience sur la société de consommation et le gaspillage alimentaire, on a la gorge nouée quand les salariés du discount détruisent la nourriture qui n'est plus propre à la vente mais qui est pourtant encore consommable.

Il y a des accents de Ken Loach dans cette comédie et cela donne un film qui n'a de Discount que le nom. Un film comme leur discount : solidaire !

Discount, de Louis-Julien Petit, avec Corinne Masiero, Zabou Breitman, Olivier Barthelemy, Pascal Demolon... Durée (1h45). En salle depuis le 21 janvier.

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